Pour celles et ceux qui savent lire, voici de quoi satisfaire votre curiosité.
Sinon, faites une croix dessus.
Cette liste sera complétée au grès des vents…
Pour celles et ceux qui savent lire, voici de quoi satisfaire votre curiosité.
Sinon, faites une croix dessus.
Cette liste sera complétée au grès des vents…
John Steinbeck
Milieu du XVIIe siècle, un garçon de quinze ans natif du Pays de Galles s’embarque sur un vaisseau en partance pour la Jamaïque. Il rêve d’être le plus grand corsaire d’Angleterre.
Des prises de l’île de la Tortue, la Gonave et jusqu’à celle de Panama, sa volonté de fer et son désir de gloire lui font perdre l’âme romanesque qui l’habitait...
Voici le premier roman de J. Steinbeck (1929). Et oui, ce monsieur a écrit sur les écumeurs des mers. Nous découvrons ici la vie romancée de Henry Morgan. À deux brasses d’un scénario hollywoodien, ce petit livre est à déguster entre deux coups de vent.
Björn Larsson
Long John Silver, notre vieux pirate, aspirant à couler des jours paisibles entreprend de compléter ses mémoires et de relater sa dernière aventure… Sa rencontre, tout aussi édifiante qu’inattendue, avec Charles Barrington, un Lord désargenté, cupide et roué, qui souhaitait se lancer dans la traite négrière… jusqu’à ce que l’aventure tourne court.
Long John, notre beau parleur n’ayant rien perdu de son esprit de révolte, s’amuse un temps de la naïveté et de l’audace de cet homme sans scrupules, qu’aucun revers de fortune ne semble pouvoir atteindre. Mais bientôt, lassé de son arrogance, il décide de lui réserver une punition exemplaire…
Un nouveau pied-de-nez au classique « L’île au trésor »… suivi d’une explication de l’auteur quand à ses tourments pour voir ses écrits enfin édités…
Robert Margerit
XVIIIe siècle en France. Un jeune homme, mal né, se voit accusé du meurtre d’une jouvencelle aux titres de noblesse. La corde presque au cou, notre héros s’évade et s’embarque à bord d’un brick anglais. « S’il fait assez rapidement un marin, nous le gardons. » lance le Capitaine. Bien vite, le petit français s’avère être bon matelot et, de contrebande en piraterie jusqu’aux Caraïbes, il découvrira l’île aux perroquets. Cette terre perdue dans l’océan lui apportera richesse, amour et respect...
Ce roman a l’avantage d’être écrit dans une « bonne langue », les historiens et linguistes ne me contrediront pas. Sous un air faussement naïf, nous suivons le parcours mouvementé d’un enfant au devenir d’adulte dans un monde plein de contradictions. L’initiation est un thème récurant dans l’univers maritime, aussi certains diront, « Tiens, c’est encore Jim Hawkins qui a changé de nom... » d’autres ne retiendront que les descriptions notées dans le journal de bord de notre « gars » n’étant pas à la hauteur du « Robinson Crusoé » de Defoe... En tout cas, il y a entre les lignes de cet ouvrage de quoi gonfler nos voiles de rêve et d’aventure. Alors bonne course !
José Manuel Fajardo
La Havane 1622. Deux jeunes aventuriers embarquent pour l’Europe sur un galion espagnol. L’Anglais et le Juif converti recherchent la liberté. Ils vont devenir flibustiers et être confrontés aux limites de cette liberté et à la cruauté. Le sentiment d’exil physique et moral les poussera chacun de leur côté sous les vents de l’imposture.
L’histoire devra les réunir en quelques endroits pittoresques du monde trois fois dans leur vie et ces moments seront suffisants pour faire naître en eux la plus grande amitié.
Ce roman est une merveille de la littérature espagnole, une réflexion sur le mensonge et les limites de la recherche du bonheur. Par ce roman, la terre Andalouse nous révèle un nouvel artiste dont elle a le secret, José Manuel Fajardo.
Björn Larsson
Le célèbre pirate à la jambe de bois désormais retraité fait le bilan de sa vie. S’il prend la plume, c’est pour un double motif : fournir de la documentation à un certain Daniel Defoe et redresser les contrevérités colportées sur son compte par un certain Jim Hawkins.
Un roman vibrant d’amour pour la liberté et l’esprit de tolérence. Une légende aux portes de l’Histoire... Un trésor de vie.
Zoé Valdes
À l’aube du XVIIIe, des joutes amoureuses vont attiser les derniers feux de la grande flibuste, et nourrir la légende de deux femmes irrésistibles...
Ann Bonny rêvait d’un monde où elle ne dépendrait de personne. Née des amours ancillaires d’un Irlandais fortuné, elle n’a que treize ans lorsqu’elle poignarde sa préceptrice, et dix-huit à peine quand elle épouse le pirate James Bonny. Travestie en marin pour mieux prendre le large, sa mâle bravoure impressionne ses compagnons de route. Jusqu’à ce qu’elle croise le fer avec le fameux Calicot Jack...
Née femme, Mary Read avait choisi la guerre. Écumer les mers lui donnait l’illusion de se libérer de son passé. Fille d’un marin anglais, contrainte dès l’enfance à prendre l’identité de son frère disparu, c’est sous le nom de Billy Em Carlton qu’elle entre dans la marine pour défendre les couleurs de son pays. Jusqu’à sa rencontre avec Ann Bonny et Calicot Jack et l’implacable procès qui mettra fin à leurs ébats...
Ces louves de mer, en qui s’incarnent les aspirations de Zoé Valdés, se jouent des équivoques et des conventions. Manière, baroque et picaresque, pour la romancière cubaine, d’inscrire sa propre modernité dans la tradition du genre, en resituant ses Caraïbes dans d’autres temps et d’autres remous...
Ella Balaert
La vie tumultueuse et clandestine de Mary Read. La rencontre d’une autre femme pirate, Ann Bonny, éprises toutes deux de liberté et surtout d’une identité qui ne leur sera peut-être jamais donnée…
Voilà enfin la plume de chair et d’envie qu’il fallait à Mary pour lui redonner figure humaine. Loin des idées militantes, nous plongeons dans une tempête de sens… accrochés à l’utopique bouée des aspirations pirates.
Edward John Trelawney
Voici les aventures de jeunesse du fameux pirate Trelawney, ami de Lord Byron… Alexandre Dumas lui-même en a vanté les mérites. Parce qu’il ni a rien d’autre a dire que : lisez le.
Voici les premiers mots de ce roman…
« Ma naissance fut mon premier malheur. Dès mon entrée dans le monde, je fus signalé et flétri comme un vagabond… »
Beaucoup diront que ces histoires sont celles d’un maître dans l’art du mensonge, rappelons nous le rusé Ulysse. Mais ne nous trompons pas ; l’expérience de cet homme est bien réelle. Alors, en avant pour plus de 400 pages d’aventures dantesques !
Charles Nordhoff et James Norman Hall
Ces trois romans constituant l’Odyssée de la « Bounty », sont d’une richesse historique et littéraire jamais égalée. Enfin l’un des plus grands mythes de l’histoire maritime édité dans son texte authentique. Aux antipodes des productions cinématographiques cette fresque est certainement l’un des détonateurs le plus important des révolutions...
Les Révoltés de la « Bounty »
En 1787, la « Bounty », vaisseau de sa Très Grande Majesté britannique, se voit confier une mission d’exploration dans le Pacifique Sud. Le Capitaine Blight fait régner à bord une discipline de fer. Après une escale à Tahiti, l’intransigeance de Blight pousse les hommes à la mutinerie. Sous les ordres du « second », Fletcher Christian, les mutins regagnent Tahiti puis une autre île après avoir laissé Blight et quelques hommes à bord d’une chaloupe en pleine mer.
Dix-neuf Hommes Contre la Mer
Le voyage de huit mille kilomètres, à bord d’une chaloupe, du Capitaine Blight et des dix-huit hommes qui refusent de se joindre à la mutinerie sur la « Bounty ». L’odyssée de ces marins qui ne doivent leur salut qu’à leur aveugle soumission au tyran qui les subjugue : un navigateur de génie, le Capitaine Blight.
Pitcairn
1790 - Quinze hommes et douze femmes, blancs et « indiens » liés par le même destin, se réfugient sur l’île de Pitcairn (mal située sur les cartes de l’époque). Par précaution, Fletcher Christian fait envoyer par le fond la « Bounty » et commence à fonder une communauté digne des plus grandes utopies... Les mutins ont échappé à leurs poursuivants, mais le rêve ce transforme peu à peu en cauchemar, poussés par la peur, la haine et le manque d’équité...
Claude Farrère
Saint-Malo, 1672, Thomas Trublet se voit proposer le poste de Capitaine sur la « Belle-Hermine ». Le vent souffle en direction de l’île de la Tortue... Férocité, bravoure, partage et querelles sont au rendez-vous. Devenu « l’Agnelet », Thomas se perd dans les rêves de gloire et de richesse. Son impitoyable cruauté n’a d’égale que son amour pour une belle espagnole capturée lors d’une expédition contre une ville.
Anobli par Louis XVI, l’Agnelet accumule les « fortunes de mer ». Désenchanté de son retour au pays, il repart pour la course. Ces combats les plus durs sont sans nul doute ceux entrepris pour se faire aimer de sa captive ; et, faute d’une réelle « victoire », l’Agnelet dressera pavillon noir et ne baissera plus jamais les armes... Dès lors, il ira jusqu’au bout de sa cruauté et de son destin.
Une aventure qui nous donne à croiser des personnages tels que Kessel mettait en scène dans « Le tour du malheur » ou ceux de Steinbeck dans certaines de ses œuvres. Pour sur, Claude Farrère croisant avec P. Lotti s’est vu bien inspiré.
Bref, un des meilleurs romans jamais écrits sur la flibuste.
Nicholas Griffin
1719-1724, une très petite période me direz-vous. Mais le fait de découvrir les exploits du Capitaine Bartholomew Roberts à travers le manuscrit de son scribe est une vie à par entière… William Williams, jeune homme mal dégrossi, se voit projeté dans le sillon de celui qui deviendra le légendaire Flibustier que nous connaissons. Depuis les Côtes de Guinée jusqu’aux caraïbes, il partagera la vie des écumeurs des mers. Apprendra la vie dure et courte de ses hommes qui jamais ne baissèrent pavillons devant la mort.
Ce roman est à la hauteur de son titre (français) un véritable Vent de Flibuste. Un hommage certain à Œxmelin dont le personnage principal de cette aventure semble être calqué… quand la plume prend le tranchant du sabre. Pour un premier roman, c’est un sacré coup de tonnerre.
Pierre Mac Orlan
Brest, XVIIIe siècle, le petit Morgat rêve d’aventure. Ce gamin est prêt à faire le grand saut dans ce qu’on appelle la vie. Il y est encouragé par un bagnard qui a réussi à le persuader de son innocence et du fait que la seule vocation digne d’un cœur libre a pour nom « évasion »... Il n’en faut pas plus pour pousser le jeune garçon dans la grande valse des masques.
Morgat va apprendre la double réalité du monde. Rêve et réalité vont s’affronter… « Si l’aventure est une garce séduisante, il arrive que ses galants finissent au bout d’une corde... ».
Ce roman est un concentré d’aventure, une épopée clandestine, un reflet révélateur de « l’île au trésor », où le verbe devient un océan épique pour l’aventurier passif.